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MORNES BULLES

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MORNES BULLES
Derniers commentaires
24 juillet 2011

Aux amateurs de sax en plein congrès

Vous l'aviez oublié, je suis là pour vous le rappeler. L'Eurovision 2010 moldova10a été un grand cru. Injuste oubliée, la Moldavie, avec le magnifique groupe Sunstroke Project, une influence majeure du progressif. Au chant Olia Tira, qui nous interprète "Run Away", un titre qui nous invite à la prudence.

Toutefois, je sais comment vous appâter, quelques mots suffiront :

Un plateau tournant, des nuques longues, des vêtements élégants et raffinés, une choré d'enfer, une influence tektonik mal digérée, des beaux jeunes gens pleins de jus, un violon et... l'homme au saxo, Sergey Stepanov, à signer rapidement avant que les Ricains le signent ! Un tel talent, un tel déhanché, ça sent le carton interplanétaire...


SUNSTROKE PROJECT & OLIA TIRA - Run Away (Moldova) 2010

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19 juillet 2011

Etat psychique actuel de votre serviteur

achievement

4 juin 2011

L.A. Noire, c'est noir ! Le test

On parlait déjà de L.A. Noire en 2004 et j'en salivais d'avance, puis il y a eu des bruits, comme quoi le projet allait être abandonné. Heureusement, Rockstar a soutenu le bazar initié par Team Bondi, un studio à l'origine du très bon Getaway (sur PS2 je crois) pour que le jeu atterrisse enfin entre mes doigts potelés, en ce beau mois de mai.

L.A. Noire est un jeu d'action/aventure (un "GTA-like") un peu particulier parce que la part belle est faite aux enquêtes. L'action se déroule en 1947, et on y incarne Cole Phelps, vétéran de la Seconde Guerre Mondiale, et jeune enquêteur pour la police de Los Angeles. Vous l'aurez compris, les références aux polars noirs, mafia & cie, vont fuser.

--- James Ellroy, sors de ce jeu !

trombines

 

Le scénario est mature, et les dialogues sont des bijoux en vost s'il vous plait. Le casting est excellent : ça et là on reconnaît un paquet d'acteurs de séries ou de films, incarnant flics corrompus, criminels notoires ou encore politicards véreux. Un régal.

 

"On est innocent, on a rien à se reprocher !"

La relative mollesse du début du jeu (prétexte à un tutoriel ptain_la_caisseclassique des jeux Rockstar) et l'apparente sectorisation des enquêtes laisse place progressivement à un scénario qui se tient, grâce à des flashbacks. En effet, le passé de Cole le rattrape, ce qui donne une cohérence scénaristique tout au long du jeu, avec toute la dimension humaine désabusée caractéristique des jeux Rockstar. Ici, pour être noir, c'est noir ! Jamais les corps nus des victimes n'ont été aussi exposés dans un jeu vidéo, et vous aurez souvent droit à une ambiance autopsie bien glauque. Résultat : c'est saisissant, et ça contraste avec la gueule de bon gars du héros.                                                                                            "Vla ce que c'est, de manger trop de Brun-brun !"

--- Nous avons les moyens de vous faire parler :

tuyauOn recherche d'abord les indices : pour vous aider, un air de jazz présent tant qu'un indice est encore sur les lieux, tandis que piano et vibrations vous disent quand vous brulez. Mais rien n'empêche les fanatiques de l'investigation de désactiver ces options. Si on se plante, on continue malgré tout : tous les chemins, même les plus tortueux, peuvent mener à la résolution d'une affaire.

 "Mon Dieu ! Qu'ont-ils fabriqué avec ce tuyau ?"

Ensuite, les interrogatoires : on retrouve la patte Rockstar en Motion_Scanmatière de dialogues savoureux et cocasses. Face à nous, un véritable panier de crabes : il faudra confronter les indices recueillis aux propos tenus, pour faire éclater la vérité. Et si on s'y prend comme un pied, le gars se referme comme une huître et on est bon pour mener l'enquête au pifomètre. C'est là que ressort le gros intérêt de la technologie du Motion Scan : il faut analyser les expressions (regard torve, déglutition, transpiration, agitation, rictus, etc.). Mais attention : les bons menteurs sont légion, et les honnêtes émotifs répondent présent, donc il s'agit de faire gaffe à ne pas mettre un innocent au placard. Les visages sont à couper le souffle de réalisme, et aucun jeu n'arrive à la cheville de L.A. Noire en la matière.

--- Silence. Action !

Le gameplay est un peu daté : ceux qui reprochaient aux productions Rockstar de faire des gunfights peu nerveux risquent bien de trouver du blé à moudre. Ceux qui, comme moi, ont trouvé que c'était très bien comme ça apprécieront un système de couverture correct, et une prise en main accessible. Au menu, courses poursuites à pieds ou en voiture, filatures, bagarres à mains nues, des délits en guise de missions annexes (qui finiront souvent dans un bain de sang).

Parcourant une vingtaine d'affaires dans différents services : circulation, crim', maeurs, incendies criminels, Cole obtient des points d'expérience qui permettent de passer des niveaux (20 en tout) et de débloquer des points d'intuition (pour avoir davantage d'options dans les interrogatoires) et des costumes (classe !).

--- Ce qui confine à l'excellence :

- Une ambiance de polar noir que n'aurait pas renié Ellroy.
- Le Motion Scan est une tuerie de réalisme.
- Une durée de vie correcte, comparable à Red Dead Redemption.
- On peut mettre le jeu en noir et blanc !
- Les mille et unes manières de résoudre une enquête.
- Les dialogues géniaux.
- Le prix, plus que correct.

--- Les petites déceptions :

- Un peu téléguidé, on nous remet souvent dans les rails de l'enquête en cours, là où on aurait aimé pouvoir se perdre davantage.
- Un monde pas si ouvert que ça, plus que Mafia 2, moins que GTA IV.
- Encore une raison de ne pas sortir de chez soi, alors qu'il fait beau.

porte

"Tu veux que je te dise, Mc Applefish, les jeunes respectent plus rien, avec leur paint-ball"

15 mai 2011

Un superbe clip "fait à la maison"

Dans la pure lignée de ce qui a pu être bigrement bien réalisé par l'archi-connu Michel Gondry, un bien beau clip fait en quelques jours avec un budget de 3000 euros. C'est réalisé par David Freymond, pour le groupe français "Hold Your Horses !" pour son titre "70 million", et c'est trop sympa. Et en plus, musicalement, c'est plutôt  cool...

Saurez-vous trouver toutes les oeuvres dont il s'inspire ?

14 mai 2011

L.A. Noire : l'avenir du jeu vidéo ?

LA_Noire_Artwork_02

D'ici quelques jours (le 17/05 aux USA, le 20/05 chez nous), la façon de voir le monde du jeu vidéo va probablement être bouleversée. En effet, c'est après plusieurs années de développement que Team Bondi, soutenu par les studios Rockstar Games (responsables de l'existence de bombes telles que Red Dead Redemption ou encore GTA) va pondre "L.A. Noire".

Un jeu qui se déroule en 1947, à Los Angeles, présenté comme un roman policier interactif (rien que ça !), sur fond de corruption, trafics en tous genres, etc. Vous incarnez Phelps, un enquêteur de base qui va progresser au fil des enquêtes. On nous annonce une pure ambiance de film noir.

Vous me direz : "bof, c'est du déjà vu mille fois". Et je vous répondrai laconiquement : "non".

La grosse nouveauté c'est le Motion Scan, 32 caméras HD pour capter les expressions faciales des personnages et leur donner une identité très forte. Lors des interrogatoires, les tics des personnages vous inclineront à débusquer les mensonges éhontés qui caractérisent l'escroc de bas étage. Ceux qui ont déjà pu toucher à ce jeu sont sur le derche, bavent et regardent dans tous les sens en chuchotant "l.a. Nooooooooooooooooire" comme des zombis...

Et comme une bonne vidéo vaut plus que de longs discours :

Et ça, c'est pour faire baver à mort, avec pleins d'extraits de scènes d'action, pour ceux qui aiment quand ça gicle :

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6 mai 2011

Punk hardcore soutenu par une rage sans artifice, loin des clichés du genre

At_The_Drive_In___Relationship_Of_Command_front"Bewaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaare !!!"

C'est sur ce mot craché avec véhémence (ou hurlé avec rage, comme vous voulez) que j'ai failli avaler ma langue et vomir mon diner de la veille. "Arcarsenal" ouvre le bal, en nous induisant en erreur, avec sa petite intro mollassonne, pour mieux nous exploser en pleine face, avec son riff tonitruant et les beuglements d'hyène de Cedric Bixler (le chant est toujours tendu à sa limite, on dirait qu'il va nous cracher sa glotte à la tronche). L'adrénaline ressentie à ce moment-là ne devait plus me quitter jusqu'à la fin de l'album...

Car même s'il faut se méfier des Texans, de surcroît lorsqu'ils sont produits par Ross Robinson, "Relationship Of Command" est une perle punk-rock parfaitement indispensable qui, 10 ans après sa sortie, n'a pas pris une ride (contrairement à moi).

La structure des morceaux y est anarchique mais délicatement ciselée. Une gratte nous hypnotise à grands coups de distos, tandis que l'autre balance une structure lourde à souhait, tout ça soutenu par une batterie épileptique et une basse bourdonnante. Le pied, en somme.

Au titre des bombes de l'album :

-"Pattern Against User", un phrasé non sans rappeler la fougue d'un certain Zach De La Rocha, et un refrain culte au possible,

-"One Armed Scissor", une scandaleuse incitation au pogo. Ici, les médiators sont là pour vous lacérer, vous démembrer pour mieux vous hacher. C'est des charcutiers, vous dis-je !

- Un titre que peu de fans mettent en avant, et qui est pour moi le meilleur du groupe : "Mannequin Republic", pour sa basse virevoltante et bourdonnante,

-"Enfilade", avec son audacieux passage électro expérimental très prog,

- un duo impeccable avec Iggy Pop sur "Rolodex Propaganda",

- le rageux et sublime "Cosmonaut",

- et j'en passe... Et aussi on se doit d'écouter tout l'album ici.

C'est efficace, c'est admirablement produit. Certes, c'est moins sale que le précédent opus (l'excellent In / Casino / Out), mais quelle puissance mes aïeux, quelle perfection !

Juste après, quand le groupe s'est scindé, ça a donné Mars Volta et Sparta, tout aussi dignes d'intérêt, mais plus complexes d'accès, et moins propices à vous faire "headbanger" comme un damné, à vous décrocher la nuque.

Précaution d'usage : on ressort de l'écoute de cet album littéralement épuisé, tant l'énergie y est soutenue : à classer dans la catégorie "éprouvant mais nom de nom que c'est bon"...

At_the_DriveIn

1 mai 2011

Argent ! Fortune ! L'album de la popularité...

Au risque de heurter les fanatiques de la première heure, je le dis bien fort et sans honte : j'ai adoré.

Difficile de juger, car c'est par cet album que j'ai connu le groupe. Pourtant, il est clairement en dessous blue_oyster_cultdes premiers, mais c'est plus fort que moi, c'est l'émotion. De toute façon, je ne risque pas grand-chose en disant simplement que c'est l'un des meilleurs.

Avec un tempo nettement plus cool que les précédents, "Agents of Fortune" est sans doute le plus populaire, et n'y est pas étrangère la présence de l'ultra tubesque "(Don't Fear) The Reaper", un peu la signature du groupe (la démo de la réédition est d'ailleurs simplement gigantesque). Evidemment, là... On tient certainement la chanson que tout groupe de rock aurait rêvé d'avoir pondu, avec la voix envoutante de Donald "Buck Dharma" Roeser.

Et globalement, ça se tient : le fantabuleux (oui, cela mérite un néologisme pompé dans Spirou) "E.T.I (Extra Terrestrial Intelligence)" est un énorme morceau de prog, synthé en avant, riffs qui claquent. C'est prétentieux à souhait, mais ça tue. "Tattoo Vampire" et ses ricanements au poil renoue avec l'ambiance fantastique des premiers opus.

Apogée commerciale du groupe, puisqu'après, ce ne sera pas la même. Il n'y aura guère que l'immense "Godzilla" (un sublime morceau de gratte tiré de l'album "Spectres", par ailleurs plutôt moyen) pour que ça claque à nouveau du côté des amateurs d'huîtres.

Allez, petits canaillous, un ptit "Don't Fear The Reaper" pour la route :

30 avril 2011

L'album de la maturité du heavy intellectuel psychédélique

blue32858Diablement mélodique et un peu moins violent que le précédent, et pourtant tellement heavy, "Secret Treaties" est ciselé comme un diamant, c'est un opéra rock, c'est lyrique, c'est majestueux.

Chaque perle de cet album raconte une histoire, souvent un drame d'ailleurs. C'est une bombe, point barre.

Citons entre autres "Dominance / Submission", "Astronomy" qui est sublime de profondeur et dans sa montée en puissance, et "Flaming Telepaths", dont le solo final confine au grandiose.

Mais l'apothéose, "Le" titre de l'album, "ME262" (le Messerschmitt qu'on voit sur la pochette qui a d'ailleurs déclenché une polémique assez infondée), avec ses extraits sonores de guerre mondiale, son solo virevoltant à cinq (en live uniquement), et cette fameuse phrase matraquée par le pilote allemand de la LuftWaffe : "Must these Englishmen live that I might die". Sans doute à double lecture...

A noter la superbe reprise de "Born to be Wild", des Steppenwolf, sur la réédition.

28 avril 2011

Le plus sombre du Culte des Huîtres Bleues

Plus sombre qu'à Bouzigues ! La couv' déjà : du noir et du rouge, c'est tout. Ici, c'est le deuxième album de image_bocBlue Oyster Cult, et le moins qu'on puisse dire, c'est que c'est sombre à souhait.

"Tyranny and Mutation" est éclipsé honteusement par "Sabbath Bloody Sabbath" (bon d'accord, il est sublime et à vrai dire incontournable), pourtant complémentaire et sans doute précurseur du heavy moderne : puissant et burné, lourd (forcément) et complexe, super bien produit.

A ce titre, "The Red and the Black" et "Hot Rails To Hell" (on s'y croirait d'ailleurs) sont des perles incontournables pour tout amateur de heavy metal. La puissance atteint son paroxysme sur "Teen Archeer" et "Quicklime Girl".

Darker certes, stronger sans nul doute, but non forcément better...

Excellent mais assez irrégulier tout de même, et pour le moins brumeux et sombre, et moins prog que le premier. Pour les amateurs de son burné uniquement, dont je suis.

26 avril 2011

L'album qui aurait pu me faire aimer les huîtres

Blue Oyster Cult a une identité très marquée, qui oscille entre heavy bien lourd et rock progressif diablement intelligent.

Resituons le contexte : début des 70's, du bon rock en pagaille, pour tous les goûts. Discrètement, Blue Oyster Cult écume les scènes de Long Island. Un nom à retenir : Donald "Buck Dharma" Roeser, guitariste et chanteur de son Etat, d'après moi l'un des meilleurs gratteux de cette génération, ce qui est tout de même plus difficile qu'aujourd'hui (ce qui n'éclipse en rien les énormes talents des autres membres du groupe).

imagesDéjà, la couv' de cet album éponyme est de toute beauté, mais attaquons le vif du sujet voulez-vous.

D'entrée de jeu, "Transmaniacon MC" et "I'm on the Lamb but I Ain't No Sheep" annoncent la couleur : on se bat sur le terrain de l'ami Jimmy Page, et on lui tient tête par-dessus le marché. Heavy, prog, appelons-le comme on veut, c'est génialement orchestré, c'est plein d'idées et ça bouffe le cerveau.

Dans la catégorie "hymne rock", mais tout en finesse cette fois : "Before The Kiss", qui nous remet debout pour mieux nous allonger. On enchaîne sur "Stairway To The Stars", un riff solide et mémorable envoyé en pleine tronche à une vitesse supersonique, un solo dément, une rythmique mortelle.

S'ensuit une inévitable ballade mélancolique, comme sur tout monument rock, "Then Came The Last Days Of May", sans doute l'une des plus belles du groupe, une histoire de deal qui a mal tourné.

En soi, ça suffisait à faire un album culte, mais c'eut été trop facile : pas le temps de cracher son sang qu'on bouffe "Cities On Flames", sans doute mon hymne rock, une chanson parfaite et bien drue, avec son riff génial et son accélération mortelle en fin de course, à s'en faire sortir le coeur de la cage thoracique.


Un album à ranger bien proprement à côté de ceux de Black Sabbath et de Led Zep, j'ai bien dit à côté...

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