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MORNES BULLES
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4 juin 2011

L.A. Noire, c'est noir ! Le test

On parlait déjà de L.A. Noire en 2004 et j'en salivais d'avance, puis il y a eu des bruits, comme quoi le projet allait être abandonné. Heureusement, Rockstar a soutenu le bazar initié par Team Bondi, un studio à l'origine du très bon Getaway (sur PS2 je crois) pour que le jeu atterrisse enfin entre mes doigts potelés, en ce beau mois de mai.

L.A. Noire est un jeu d'action/aventure (un "GTA-like") un peu particulier parce que la part belle est faite aux enquêtes. L'action se déroule en 1947, et on y incarne Cole Phelps, vétéran de la Seconde Guerre Mondiale, et jeune enquêteur pour la police de Los Angeles. Vous l'aurez compris, les références aux polars noirs, mafia & cie, vont fuser.

--- James Ellroy, sors de ce jeu !

trombines

 

Le scénario est mature, et les dialogues sont des bijoux en vost s'il vous plait. Le casting est excellent : ça et là on reconnaît un paquet d'acteurs de séries ou de films, incarnant flics corrompus, criminels notoires ou encore politicards véreux. Un régal.

 

"On est innocent, on a rien à se reprocher !"

La relative mollesse du début du jeu (prétexte à un tutoriel ptain_la_caisseclassique des jeux Rockstar) et l'apparente sectorisation des enquêtes laisse place progressivement à un scénario qui se tient, grâce à des flashbacks. En effet, le passé de Cole le rattrape, ce qui donne une cohérence scénaristique tout au long du jeu, avec toute la dimension humaine désabusée caractéristique des jeux Rockstar. Ici, pour être noir, c'est noir ! Jamais les corps nus des victimes n'ont été aussi exposés dans un jeu vidéo, et vous aurez souvent droit à une ambiance autopsie bien glauque. Résultat : c'est saisissant, et ça contraste avec la gueule de bon gars du héros.                                                                                            "Vla ce que c'est, de manger trop de Brun-brun !"

--- Nous avons les moyens de vous faire parler :

tuyauOn recherche d'abord les indices : pour vous aider, un air de jazz présent tant qu'un indice est encore sur les lieux, tandis que piano et vibrations vous disent quand vous brulez. Mais rien n'empêche les fanatiques de l'investigation de désactiver ces options. Si on se plante, on continue malgré tout : tous les chemins, même les plus tortueux, peuvent mener à la résolution d'une affaire.

 "Mon Dieu ! Qu'ont-ils fabriqué avec ce tuyau ?"

Ensuite, les interrogatoires : on retrouve la patte Rockstar en Motion_Scanmatière de dialogues savoureux et cocasses. Face à nous, un véritable panier de crabes : il faudra confronter les indices recueillis aux propos tenus, pour faire éclater la vérité. Et si on s'y prend comme un pied, le gars se referme comme une huître et on est bon pour mener l'enquête au pifomètre. C'est là que ressort le gros intérêt de la technologie du Motion Scan : il faut analyser les expressions (regard torve, déglutition, transpiration, agitation, rictus, etc.). Mais attention : les bons menteurs sont légion, et les honnêtes émotifs répondent présent, donc il s'agit de faire gaffe à ne pas mettre un innocent au placard. Les visages sont à couper le souffle de réalisme, et aucun jeu n'arrive à la cheville de L.A. Noire en la matière.

--- Silence. Action !

Le gameplay est un peu daté : ceux qui reprochaient aux productions Rockstar de faire des gunfights peu nerveux risquent bien de trouver du blé à moudre. Ceux qui, comme moi, ont trouvé que c'était très bien comme ça apprécieront un système de couverture correct, et une prise en main accessible. Au menu, courses poursuites à pieds ou en voiture, filatures, bagarres à mains nues, des délits en guise de missions annexes (qui finiront souvent dans un bain de sang).

Parcourant une vingtaine d'affaires dans différents services : circulation, crim', maeurs, incendies criminels, Cole obtient des points d'expérience qui permettent de passer des niveaux (20 en tout) et de débloquer des points d'intuition (pour avoir davantage d'options dans les interrogatoires) et des costumes (classe !).

--- Ce qui confine à l'excellence :

- Une ambiance de polar noir que n'aurait pas renié Ellroy.
- Le Motion Scan est une tuerie de réalisme.
- Une durée de vie correcte, comparable à Red Dead Redemption.
- On peut mettre le jeu en noir et blanc !
- Les mille et unes manières de résoudre une enquête.
- Les dialogues géniaux.
- Le prix, plus que correct.

--- Les petites déceptions :

- Un peu téléguidé, on nous remet souvent dans les rails de l'enquête en cours, là où on aurait aimé pouvoir se perdre davantage.
- Un monde pas si ouvert que ça, plus que Mafia 2, moins que GTA IV.
- Encore une raison de ne pas sortir de chez soi, alors qu'il fait beau.

porte

"Tu veux que je te dise, Mc Applefish, les jeunes respectent plus rien, avec leur paint-ball"

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Commentaires
L
Autocensure of course ! Mais elle reviendra épisodiquement rassure-toi...
D
Censure ou autocensure ?
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