On s'en fout ("Nevermind" - Nirvana - 1991)

Quand Kurt Cobain trouve le succès planétaire sans l'avoir vraiment cherché, ça donne Nevermind. Sorti en 1991 sous l'égide de David Geffen (qui a également produit Sonic Youth, lequel a parrainé Nirvana...), Nevermind a clairement popularisé le grunge de Seattle (22 millions d'albums vendus !).

Fort de cette popularité, il n'est pas surprenant de constater le nombre de détracteurs de cet album, peut-être parce que Nevermind a été tellement pillé par des groupes en manque de succès qu’on a l’impression à son écoute d’un déjà-vu (ou plutôt entendu du coup) un peu rasoir.

Pourtant, Nevermind est un concentré d’énergie et de désespoir craché à la face du monde, de violence lyrique et de mélodies simples, efficaces et envoûtantes. Ayant eu la chance d’assister à un des concerts de Nirvana (collector à n'en point douter...), je peux vous garantir que c'est une expérience inouïe : si on n’en meurt pas, on en reste con. Par bonheur j’ai survécu...

Souvent imité, rarement égalé, cet album se pose comme un concentré de tubes dément, simple et efficace, sans concession, comme un gros f*** aux aficionados du rock laborieux (dont je suis).