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MORNES BULLES
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19 février 2010

Charles Michael Kittridge Thompson IV, génie injustement méconnu 2/ De la première suée à la consécration interplanétaire

En 1987, les Pixies expédient chez 4AD un album de huit titres intitulé Come On Pilgrim. On y cause tantôt de la bible, tantôt de la branlette l’onanisme (« The Holiday Song »).

Dans la foulée est balancé Surfer Rosa, album révélation du groupe, et révolution qui provoquera la dissolution de l’Assemblée de la République du Portugal. Produit par le fabuleux Steve Albini, torché en deux semaines, un monument du rock (avec le fabuleux « Where is my mind ? » et le très bon « Gigantic », entre autres).

Come_On_Pilgrim_Surfer_Rosa

En 1988, les Pixies nous pondent un album moins burné que le précédent, mais produit de main de maître (Gil Norton) et tubesque en diable : Doolittle, un double concentré de singles en puissance, ultra plébiscité par les fans et la critique (Rolling Stone et Q entre autres), et encore considéré comme l’un des meilleurs albums rock de tous les temps, avec des chansons qui tiennent du génie comme "Hey !" ou "I bleed" (au riff de basse diabolique). Même les faces B des singles comptent des perles hallucinantes (“Into the White”, “Weird at My School”…)

Doolittle

Pour couronner le tout, Doolittle a fait l’objet d’une tournée démente en Europe (« Sex And Death Tour »), et d’une autre aux States (« Fuck Or Fight Tour »).

NDA : le génial jeu vidéo Rock Band 2 est gratifié de tout l’album Doolittle en téléchargement, ce qui est purement jouissif pour tout fan qui se respecte.

Bossanova sort en 1990, et préfigure la jalousie mésentente grandissante entre le vieux Black et Kim Deal, en pleine lutte d’egos démesurés plein bisbi. C’est toutefois une pure claque de plus même si Bossanova penche dans un registre clairement surf music. La rupture dans la continuité en somme. Une reprise du groupe The Surftones, « Cecilia Ann », ouvre d’ailleurs le bal avec brio, et rien que le titre "Allison" (1'17 !) justifie l'achat.

Bossanova

Le 4ème et dernier opus des lutins de Boston, Trompe le Monde, verra le jour en 1991. Ce dernier envoie plus de punk, plus d’ufologie, plus d’hommage à Gustave Eiffel. Un bien bel album et une grosse tournée en première partie de U2. Mais le bonheur sera de courte durée, et les tensions dans le groupe entraînent l’inéluctable séparation de 1993 dans des conditions un peu lamentables mais tellement rock’n roll (Black Francis annonce la dissolution du groupe en émission radio, sans que les autres membres soient au courant de ladite dissolution… lol).

Trompe_le_Monde

Mais que sont-ils devenus, je vous le demande ?

- Kim Deal retourne à ses Breeders, et sort le tubesque « Cannonball », issu du très bon album Last Splash. Le reste est relativement anecdotique, n’est pas génie qui veut.

- David Lovering se fait appeler The Scientific Phenomenalist, et officie comme illusionniste, ce qui est au moins aussi improbable que le mime.

- Joey Santiago, ami de toujours du vieux fennec, joue sur les deux premiers albums de son vieux pote Frank Black, avant de former The Martinis. Il claque toujours autant de la gratte.

- Plus récemment, David et Joey ont fondé Everybody, un groupe qui reste tout de même assez confidentiel.

- Quant à Black Francis, le bougre allait démontrer qu’il avait plus d’un tour dans sa besace…

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